Jean-Adrien Arzilier
Vernissage
vendredi 30 novembre 2012, 18H00
Place de parking
22, rue de la Cavalerie
quartier des Beaux-Arts, Montpellier
Un bouleversement esthétique
inopiné à été à l’impulsion du projet Kya-kaak-ayk,
projet tout destiné à la galerie Fiat
Panda qui présente ses oeuvres de façon nomade sur les barres de toit de la
voiture éponyme. En effet, l’idée s’est matérialisée à la considération d’un
énorme break Ford, surmonté de trois kayaks de résine verte, garé, un
soir dans une rue de Montpellier. La démesure du paquebot Ford, sa masse
rejetée vers l’arrière en un long étirement anguleux s’associait étonnamment
aux lignes graciles et dynamiques des trois embarcations. Les kayaks ne
paraissaient plus alors tels des véhicules à parts entières mais comme des
augmentations aérodynamiques à l’automobile.
Pourtant immobiles, ils formaient
avec le break une synthèse étonnante de l’image du mouvement. Puisqu’il était
question de produire une oeuvre à l’échelle de la Fiat Panda. Il à fallu
en modifier la proportion : la Fiat est exactement d’un tiers plus
courte que la Ford. Aussi les kayaks devaient être raccourcis d’un tiers,
en conservant cependant la dynamique de leurs courbes. J’ai donc réalisé trois
fois deux tiers de bateaux, soit deux kayaks réassociés en trois pirogues.
Chacune est réalisée de tronçons de la coque de deux kayaks débités
régulièrement. Il en résulte trois formes vertes sanglées ensembles, aux
allures d’embarcations renflés. Ces formes évoquent davantage les aléas d’images résultantes d’une
compression numérique que les inhérences d’une compression physique.